Des parties prenantes, dans la dynamique d’une gestion efficiente et efficace des produits chimiques, ont démarré mardi 20 mai 2025 à Abidjan, un atelier de validation de la feuille de route du projet intitulé « Accroître la mise en œuvre mondiale du Système général harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques par le biais d’un projet pilote axé sur l’Afrique ».
Le conseiller technique du ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Dadié Anoma, a souligné l’importance cruciale de la mise en œuvre du Système général harmonisé (SGH) en Afrique.
M. Dadié a fait remarquer que ce projet pilote, soutenu par l’Union Européenne et le Conseil international des associations d’industriels de produits chimiques, « vise à renforcer la sécurité des produits chimiques sur le continent ». Il a exprimé sa gratitude pour le soutien des partenaires techniques et a insisté sur « l’engagement de la Côte d’Ivoire à promouvoir un développement durable ».
Le conseiller technique a rappelé que plus de 120 pays, principalement en développement, n’ont pas encore mis en œuvre le SGH, et a appelé à une collaboration étroite pour intégrer ce système dans les législations nationales.
Le directeur des Déchets industriels et substances chimiques (DDISC), Seyhi Brahima, a pour sa part souligné le choix de la Côte d’Ivoire comme pays pilote. Il a encouragé les participants à partager leurs expériences pour garantir le succès du projet.
« Le SGH n’est pas qu’un simple système technique. Il constitue un outil stratégique qui permet de parler un langage commun sur les dangers des substances chimiques, à travers les étiquetages, les fiches de données de sécurité et les classifications normalisées. Il protège les travailleurs, les consommateurs, les communautés et l’environnement contre les risques chimiques », a-t-il indiqué.
Le représentant du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) a cet atelier, Tapiwa Nxele, a précisé que la mise en œuvre du SGH est une priorité mondiale, dans le cadre du cadre mondial sur les produits chimiques. Il a insisté sur la nécessité d’un engagement à long terme pour assurer la durabilité de l’initiative.
Depuis son adoption en 2002, le SGH a été identifié comme l’un des principaux outils pour réaliser une gestion efficiente et efficace des produits chimiques. Au paragraphe 23 (c) du Plan de mise en œuvre du sommet mondial sur le développement durable (Johannesburg, Afrique du Sud, 2002), les pays ont été encouragés à mettre en œuvre le SGH dès que possible avec un objectif d’une mise en œuvre complète du système à l’horizon 2008.
En 2015, plusieurs décisions de haut niveau relatives à la gestion écologiquement rationnelle des produits chimiques ont été adoptées au niveau international, par exemple l’Agenda 2030 pour le développement durable et sa cible (12.4) sur la gestion des produits chimiques et le document d’orientation et de guidance générales du Cadre mondial pour les produits chimiques (ex-SAICM).
La mise en œuvre du SGH contribue à la réalisation de la cible 12.4 de l’Agenda 2030. Il est explicitement mentionné en relation avec les objectifs originaux 1 à 4 du Plan d’action global de la SAICM (réduction des risques, renforcement des connaissances et partage d’informations, gouvernance, renforcement des institutions, des lois et des politiques, renforcement des capacités) et leurs activités relatives
L’atelier a rassemblé divers acteurs, y compris des représentants gouvernementaux, des ONG et des experts, tous déterminés à bâtir un avenir plus sûr et plus durable pour la gestion des produits chimiques en Côte d’Ivoire et au-delà.
Source : www.aip.ci
