Une imposante délégation du Ministère des Eaux et Forêts (MINEF) conduite par la directrice de cabinet, Mailly Joëlle epse Zouzou, le corps préfectoral avec à sa tête, le préfet de région, préfet du département d’Agboville, Sihindou Coulibaly, les élus, cadres et chefferie traditionnelles, ainsi que plusieurs partenaires.
Des actions en synergie
L’importance et l’urgence du projet requièrent des actions en synergie entre les acteurs institutionnels, les partenaires techniques et financiers, les autres parties prenantes, le secteur privé, les collectivités territoriales et les communautés. C’est pourquoi, Eni Côte d’Ivoire, filiale de Eni SpA dans le cadre de ses activités d’exploitation du gisement pétrolier ‘’Baleine’’, à travers ses actions d’information et de sensibilisation vise à mettre à exécution le protocole d’accord signé avec la République de Côte d’Ivoire.
Ainsi, dans le cadre de la mise en œuvre de cet ambitieux programme d’identification, d’évaluation et d’exécution des initiatives REDD+, forestières et agroforestières ‘’MoU’’, le Ministère des Eaux et Forêts (MINEF) et Eni-CI, ont signé une convention depuis 2022 afin de réaliser des études de faisabilité pour la conservation, la restauration et l’aménagement durable des forêts classées (CRFC).
Le MINEF a autorisé la signature d’une convention en novembre 2024 pour garantir le démarrage du projet d’aménagement des 12 forêts classées et de 2 agro-forêts afin de compenser les émissions de gaz à effet de serre issues de l’exploitation pétrolière Baleine
Suite aux résultats présentés, le MINEF a autorisé la signature d’une convention en novembre 2024 pour garantir le démarrage du projet d’aménagement des 12 forêts classées et de 2 agro-forêts afin de compenser les émissions de gaz à effet de serre issues de l’exploitation pétrolière Baleine. Cerutti Michael, chef du projet et son équipe ont présenté les enjeux suscités par le projet qui envisage passer de 35% de taux de réduction de GES en 2030 à 100% soit atteindre le ‘’ NetZero’’ à l’horizon 2050.
Dès lors, l’information et la sensibilisation des parties prenantes locales et nationales sonnent comme une invite à la conjugaison d’actions en synergie. La principale ambition étant de combiner les activités de protection des forêts et de reboisement pour restaurer les écosystèmes forestiers dégradés tout en produisant des bénéfices pour la biodiversité et les communautés locales.
Les principaux bénéficiaires
Selon le présentateur de l’aspect technique du projet, plusieurs acteurs clés, dont le ministère des Eaux et Forêts, Eni, la Sodefor (Société de Développement des Forêts), les communautés locales vivant autour des zones forestières concernées, les entreprises et ONG locales, partenaires dans l’implémentation des activités de conservation et de développement durable sont les principaux bénéficiaires.
En effet, dans son déroulement le projet CRFC est censé offrir plusieurs opportunités directes sur les communautés locales, en terme de développement économique et social à travers la génération de plus de 8,000 emplois pour les plantations (8 ans) et entretiens/surveillance (30 ans), renforcement des capacités techniques en matière d’agriculture propre et d’agroforesterie, renforcer le rôle des femmes, en tenant compte des aspects de genre et des populations vulnérables, le développement d’activités génératrices de revenus et construction d’infrastructures communautaires (puits, écoles, infirmeries), la préservation de la biodiversité en protégeant les habitats naturels des espèces endémiques et en restaurant des écosystèmes clés pour la faune et la flore locales.
Au total les ateliers permettront de renforcer la compréhension des enjeux environnementaux et des bénéfices socio-économiques du projet. Ils offriront également une plateforme pour discuter des rôles de chacune des partenaires et des prochaines étapes de la mise en œuvre du projet. Les présentations des aspects techniques ont relevé l’impérieuse nécessité de conduire le projet à bon port de façon inclusive.
Source : www.linfodrome.com