Les espoirs au tour du G20 sont grands, mais les signaux laissent entrevoir des engagements insuffisants face à l’urgence climatique. La transition énergétique, sujet prioritaire, continue de diviser ces nations influentes.
Des annonces, mais peu d’actions concrètes
En visite à Manaus, au cœur de l’Amazonie, le président américain Joe Biden a promis un doublement de la contribution des États-Unis au Fonds Amazonie, atteignant 100 millions de dollars. Cependant, cette initiative nécessite l’approbation d’un Congrès américain dominé prochainement par les républicains, rendant son application incertaine.
Lula a conclu cette première journée en appelant à dépasser les craintes et les résistances au dialogue : « Nous ne pouvons pas laisser triompher la peur de dialoguer », a-t-il déclaré, mettant en avant la nécessité d’une action collective.
De l’autre côté du spectre politique, l’ex-président Donald Trump et Javier Milei, le président argentin, affichent des positions opposées, remettant en cause des efforts collectifs. L’Argentine, représentée par un président aux idées climatosceptiques, complique davantage les consensus espérés.
Lula, Macron et la gouvernance mondiale en débat
Lula, président brésilien et hôte du sommet, n’a pas caché son ambition de marquer le G20 d’une empreinte durable en matière climatique. À un an de la COP30, prévue à Belém, il a insisté sur l’urgence de repenser la gouvernance mondiale. Dans un discours critique, Emmanuel Macron a également dénoncé une gouvernance internationale inefficace, citant l’incapacité des institutions comme l’ONU ou le FMI à gérer les conflits et les défis mondiaux.
Avec 57 conflits actifs dans le monde, le président français plaide pour une réforme profonde, appelant Lula et le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, à former un groupe de travail sur ce sujet. La taxation des milliardaires pour lutter contre les inégalités et financer les actions climatiques a été mise en avant par Lula comme une priorité. Cette proposition, bien accueillie par certains, est rejetée par Javier Milei, soulignant les divergences au sein même des membres du G20.
Lula a conclu cette première journée en appelant à dépasser les craintes et les résistances au dialogue : « Nous ne pouvons pas laisser triompher la peur de dialoguer », a-t-il déclaré, mettant en avant la nécessité d’une action collective. Alors que les engagements climatiques de la COP29 semblent piétiner, le sommet du G20 pourrait, s’il réussit à trouver un terrain d’entente, redonner de l’espoir face à une crise qui ne cesse de s’aggraver. Les regards restent braqués sur Rio, dans l’espoir que les grandes puissances sauront se hisser à la hauteur des attentes.
Source : www.linfodrome.com