Le ministère de l’Environnement, du développement durable et de la Transition écologique, à travers sa direction des politiques et stratégies de développement durable veut promouvoir les savoirs endogènes pour accélérer les objectifs de développement durables (ODD).
La directrice des politiques et stratégies de développement durable, Dr Rachelle Yapo, a estimé jeudi 14 novembre 2024 à Abidjan, lors d’un atelier de réflexion sur le thème, « Savoirs endogènes, leviers d’accélération des objectifs du développement durable », que « ces savoirs sont à capitaliser pour aider à atteindre le développement durable ».
Elle a expliqué que les savoirs endogènes englobent des connaissances, des savoir-faire, des techniques et des pratiques transmis de génération en génération au sein des communautés. Ils couvrent divers domaines, notamment l’agriculture, l’architecture, la médecine et la gestion de l’environnement et constituent une composante essentielle de l’identité culturelle des communautés.
« On s’est rendu compte que dans nos us et coutumes, nos traditions, on a des savoirs faire, du potentiel et souvent on met cela de côté pour chercher à innover, ce qui nous est peu avantageux pour protéger l’environnement », a indiqué Dr Yapo.
La directrice a expliqué, « qu’avant, les forêts classées en réalité étaient une méthode de conservation de la biodiversité. Personne n’y entrait pour faire l’agriculture, pratiquer la sache et automatiquement toute la faune et la flore qui s’y trouve est conservée ».
Pour elle, il s’agira au cours de cet atelier, de favoriser la rencontre et le partage d’expérience entre les acteurs intéressés par les problématiques liées aux savoirs endogènes, au patrimoine culturel et au développement durable pour découvrir des solutions alternatives aux défis actuels.
« Il faut pouvoir identifier les savoirs endogènes qui ont une conformité avec les objectifs de développement durable et les cibles, les faire ressortir et ensemble de manière collégiale, trouver des instruments et les promouvoir », a conclu la directrice des politiques et stratégies de développement durable.
Le directeur général de l’Environnement, Sidi Brahima Dagnogo a fait remarquer que la relation entre la culture et le développement durable a fait l’objet de débat qui ont donné lieu à des résolutions de l’Assemblée générale des Nations-Unies. « La Côte d’Ivoire a identifié la promotion de la culture locale comme l’un des objectifs stratégiques devant contribuer à l’atteinte des objectifs de développement durable », a-t-il indiqué.
Il a relevé qu’un accent est mis sur la sensibilisation régulière des professionnels, des communautés rurales en leur montrant que le développement durable est une réalité qu’ils pratiquent principalement à travers certains us et coutumes.
L’adoption de l’Agenda 2030 a ouvert de nouvelles voies pour intégrer la culture dans les politiques en faveur de l’inclusion sociale et économique et de la durabilité environnementale avec des solutions innovantes propres à chaque pays, note-t-on.
Source : www.aip.ci