Le ministre a prononcé un discours qui met en lumière les défis pressants auxquels sont confrontés les pays en développement face aux impacts croissants du changement climatique.
Des actions immédiates
Il a insisté sur la nécessité d’une action immédiate et coordonnée pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, rappelant que « les ambitions de l’accord de Paris sont en grand danger ».
« il est essentiel que le marché des financements verts soit efficient, avec des mécanismes transparents qui optimisent la valorisation des actifs en circulation sur ce marché. C’est cet écosystème d’ensemble qui doit être soutenu et renforcé pour garantir que nos efforts conduisent à des résultats concrets et durables », a-t-il affirmé.
Il a indiqué qu’il est important d’orienter la réflexion vers des mécanismes de financement durables et novateurs tels que les Fonds Nationaux pour l’Adaptation, les Obligations Vertes, les Mécanismes de Prêts à Impact, ainsi que les financements basés sur les services écosystémiques.
Par ailleurs, le Ministre a appelé à un engagement collectif de toutes les parties prenantes, y compris les gouvernements, le secteur privé et la société civile, pour mettre en œuvre des stratégies d’adaptation efficaces. Il a insisté sur la nécessité de renforcer la coopération entre les secteurs public et privé pour atteindre les objectifs climatiques de la Côte d’Ivoire.
Renforcement de la gouvernance climatique
Il faut dire que la Côte d’Ivoire a renforcé sa gouvernance climatique par la création d’une Commission nationale sur le changement climatique, l’adoption d’une loi sur le climat, et la mise en place d’un Bureau du marché du carbone. En juillet 2024, le pays a organisé une table ronde réunissant de nombreux partenaires au développement, dont le FMI et la Banque mondiale, pour explorer des solutions de financements innovants face aux enjeux climatiques.
« Aujourd’hui, nous sommes prêts à rejoindre le marché international du carbone avec des réductions d’émissions de haute intégrité, confirmant notre engagement envers des solutions durables et la préservation de nos écosystèmes », a annoncé Monsieur Assahoré.
La Côte d’Ivoire, au même titre que les pays du monde entier sont confrontés à des menaces environnementales de plus en plus graves, telles que des vagues de chaleur extrêmes, la montée du niveau de la mer et la pénurie d’eau. Ces défis mettent en péril la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies. En réponse à ces menaces, la communauté internationale a lancé en 2021 le programme de travail de Glasgow-Sharm el-Sheikh sur l’Objectif mondial d’adaptation. Ce programme a été renforcé par le Cadre des Émirats Arabes Unis pour la résilience climatique mondiale, introduit lors de la COP28.
Malgré ces initiatives, le premier bilan mondial a révélé que les efforts actuels d’adaptation ne suffisent pas à atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris. Il est donc impératif d’adopter des mesures d’adaptation urgentes, progressives et transformationnelles, adaptées aux circonstances nationales spécifiques. Les pays en développement, en particulier, rencontrent des obstacles significatifs pour accéder aux financements nécessaires à la mise en œuvre de leurs plans nationaux d’adaptation (PNA).
Le rapport 2023 du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) sur les écarts d’adaptation a révélé que les besoins de financement des pays en développement pour l’adaptation sont de 10 à 18 fois supérieurs aux flux financiers publics actuels. Ce déficit financier, supérieur de plus de 50 % aux estimations précédentes, souligne l’urgence de mobiliser des ressources supplémentaires pour des stratégies d’adaptation efficaces.
Source : www.linfodrome.com