Quelque 500 participants à la 7ème édition du Forum Galien Afrique qui s’est déroulé du 22 octobre au 24 octobre 2024 à Dakar (Sénégal) autour des enjeux sanitaires et environnementaux en Afrique, ont réaffirmé vendredi 25 octobre 2024, leur engagement en matière de politiques de santé publique intégrant le changement climatique, en présence du Chef de l’Etat sénégalais, Bassirou Diomaye Faye.
Les participants, comprenant des représentants des jeunes, des femmes, du secteur scientifique, ainsi que des décideurs politiques et des partenaires internationaux, ont formulé des recommandations au travers d’un texte dénommé « la Déclaration de Dakar. »
La Déclaration de Dakar, lue par la présidente de l’Association Galien Africa, Professeur Awa Marie Coll Seck, par ailleurs médecin spécialiste des maladies infectieuses et bactériologie-virologie, met en avant la nécessité de promouvoir des politiques de santé publique qui tiennent compte des impacts du changement climatique.
« Il est essentiel de garantir la durabilité des interventions sanitaires en intégrant une approche centrée sur l’environnement et la santé, afin de bâtir des systèmes de santé robustes capables de faire face aux risques accrus posés par les crises environnementales, tout en assurant la protection des populations vulnérables. Il faudra que les Etats africains investissent absolument dans des infrastructures résilientes aux impacts climatiques, telles que des systèmes de santé renforcés, une agriculture adaptée aux conditions climatiques changeantes, et un réseau d’approvisionnement en eau et assainissement de qualité », a-t-elle plaidé.
« Ces infrastructures sont indispensables pour le développement durable de l’Afrique, tout en respectant et préservant l’environnement. Il faudra également adopter des solutions innovantes, telles que l’intelligence artificielle, pour anticiper et atténuer les effets du changement climatique sur la santé. Nous, participants, appelons nos gouvernants à promouvoir l’éducation, la recherche et l’innovation dans le domaine de la santé environnementale », a-t-elle souligné.
La Déclaration de Dakar souligne l’importance d’une approche « Une Seule Santé +One Health+» pour anticiper les crises sanitaires et environnementales, en renforçant les compétences des jeunes Africains grâce aux outils modernes comme l’intelligence artificielle, car ces jeunes sont perçus comme des catalyseurs de solutions innovantes, et leur engagement est crucial pour répondre aux défis de santé publique du continent. Aussi, la déclaration interpelle les leaders politiques, scientifiques et communautaires, que pour assurer une souveraineté sanitaire et environnementale en Afrique, et bâtir un avenir résilient et durable pour les populations africaines, il leur faudrait renforcer les systèmes de santé locaux afin d’anticiper les urgences sanitaires et assurer la sécurité alimentaire des populations africaines.
Cet engagement de Dakar encourage aussi l’accroissement des subventions domestiques, visant à affirmer un leadership africain et à promouvoir la souveraineté des États face aux crises climatiques et environnementales. Cela nécessite un partenariat international basé sur la redevabilité et la collaboration multisectorielle, pour une gestion efficace et durable des réponses sanitaires et communautaires.
Source : www.aip.ci