La Côte d’Ivoire, à l’instar des autres Etats Parties, est déterminée à respecter ses engagements, pris en matière de lutte contre l’érosion de la Biodiversité, a assuré le directeur général de l’Environnement, Dagnogo Sidi Braïma, lundi 7 octobre 2024 à Abidjan, à l’ouverture de l’atelier de consultation des parties prenantes sur l’actualisation de la Stratégie et Plan d’Actions nationaux de la biodiversité (SPANB).
M. Dagnogo a expliqué que dans cette dynamique, le Gouvernement a mis en place un comité technique multi-acteurs qui a sélectionné des consultants à savoir, une équipe de consultant pour l’actualisation de la SPANB, un consultant pour l’élaboration du cadre de suivi-évaluation, un consultant pour l’état des lieux des cadres politique, institutionnel et juridique pour la mise en œuvre de la biodiversité.
L’atelier vise donc à recueillir les contributions et impulser un dynamisme national autour des questions de biodiversité. « Par ailleurs, cet atelier est une occasion d’inciter l’engagement de tous et permettre à la Côte d’Ivoire de soumettre ses objectifs et cibles nationaux au Secrétariat de la Convention avant la tenue de la COP16 à Cali, en Colombie », a assuré M. Dagnogo.
Point focal de la convention sur la diversité biologique au ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Dr N’tain Jeanne a rappelé qu’en décembre 2022, les Etats Parties à la Convention sur la diversité biologique ont adopté un nouveau cadre stratégique qui doit gouverner la gestion et l’utilisation durable de la biodiversité tant au plan mondial que national.
Selon elle, une fois que cette stratégie a été adoptée, les Etats doivent se l’approprier en actualisant leurs stratégies en matière de biodiversité, en alignant leurs objectifs nationaux aux objectifs du cadre mondial. « La Côte d‘Ivoire s’est engagée dans ce processus d’actualisation de sa stratégie. Nous avons pu sortir un premier document qui nous permet de nous réunir aujourd’hui avec l’ensemble des parties prenantes au niveau national pour qu’elles apportent leurs observations, leurs besoins, leurs priorités », a-t-elle indiqué.
Pour Dr N’tain, cette stratégie a un caractère national et non sectoriel. « C’est une stratégie qui engage l’Etat de Côte d’Ivoire. L’Etat doit consulter l’ensemble des parties prenantes pour que leurs besoins s’impriment dans ce document-là, d’où la tenue de cet atelier qui court aujourd’hui et demain », a-t-elle souligné.
Le conseiller technique forêts et biodiversité au GIZ, Tolla Kouassi Ismaël, a assuré que sa structure attache une importance capitale à ce document assez stratégique pour préserver la biodiversité en Côte d’Ivoire.
Le responsable des politiques et partenariat Afrique en charge des relations WWF et la BAD, Durrel Nzene Halleson, a salué les efforts de la Côte d’Ivoire dans le cadre de la protection de l’environnement. « Nous devons veiller à ce que les consultations se poursuivent au-delà de la Cop 16 », a-t-il exprimé.
La 15e Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique qui s’est tenue en décembre 2022 à Montréal, a permis aux Etats Parties d’afficher leur volonté de rehausser les engagements pris en matière de lutte contre l’érosion de la Biodiversité afin de contribuer à la “vision 2050 de vivre en harmonie avec la nature’’. Cette volonté s’est traduite par l’adoption du Cadre mondial pour la Biodiversité de Kunming-Montréal.
Dès lors, tous les Etats Parties sont invités à mettre à jour leur Stratégie et Plan d’Actions Nationaux pour la Biodiversité afin de l’harmoniser avec les quatre objectifs et 23 cibles de ce Cadre.
Source : www.aip.ci