Le Laboratoire d’études sur le droit et le développement en Côte d’Ivoire (LEDD-CI) a présenté les innovations du nouveau code ivoirien de l’environnement, vendredi 13 septembre 2024, lors d’un atelier au campus 1 de l’Université Alassane Ouattara (UAO) de Bouaké.
L’objectif de cet atelier était d’analyser les défis que présente cette loi adoptée le 23 novembre 2023 portant Code de l’environnement. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la nouvelle loi sur l’enseignement supérieur qui invite les enseignants-chercheurs à s’impliquer dans les actions liées au développement durable.
« L’objectif du LEDD-CI est d’inviter tous les acteurs impliqués dans la gestion et la protection de l’environnement à comprendre ce qu’il y a dans la loi et à déterminer si ces éléments peuvent propulser le développement afin que nous conjuguions nos actions pour que la Côte d’Ivoire ait une seule voix pour la protection de l’environnement pour les générations futures », a expliqué le directeur du LEDD-CI, Pr Silué Nanga.
Il a souligné que l’élément central de ce nouveau Code de l’environnement est la conscience écologique, concept central dans l’éducation environnementale.
Le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Jacques Assahoré, présent à l’atelier, a salué cette initiative du LEDD-CI. Il a mentionné les « contributions déterminées » au niveau national, un plan d’actions du gouvernement pour faire face au réchauffement climatique.
Le ministre a rappelé que les acteurs non gouvernementaux, tels que les organisations de la société civile, les collectivités et le secteur privé, ont un rôle essentiel à jouer dans la lutte contre le changement climatique.
Jacques Assahoré a également indiqué que la Côte d’Ivoire pourrait perdre 20% de sa production de cacao en raison du changement climatique, ce qui aurait un impact sur les recettes fiscales et l’économie du pays.
Un rapport de la Banque mondiale avertit que sans action immédiate, le PIB de la Côte d’Ivoire pourrait être réduit de 13% d’ici à 2050, et 1,63 million de personnes pourraient basculer dans la pauvreté. La perte de biodiversité pourrait également entraîner l’apparition de nouvelles maladies.
Le LEDD-CI, créé en 2017 et rattaché à l’UFR des Sciences juridiques, administratives et politiques de l’Université Alassane Ouattara, mène des recherches et organise des formations, des séminaires, des colloques et conférences sur des thématiques liés au droit et au développement.
Source : www.aip.ci