Après la région de l’Indénié-Djuablin, le 2 août dernier, la région de San Pedro a vibré au rythme de l’engagement écologique avec le lancement du Conseil de gestion du paysage (LMB) à travers le projet Ecosystème résilient et transformation durable des économies rurales (RESTORE).
Cofinancé par l’USAID, ce projet incarne une initiative essentielle pour la sauvegarde des forêts et la restauration des terres dégradées en Côte d’Ivoire, articulée au sein d’un partenariat dynamique avec Rainforest Alliance, Olam Food Ingredients (ofi) et des industriels du Cacao et du Chocolat.
Ces Conseils de gestion du paysage ne sont pas qu’une simple structure ils portent l’essence d’une véritable gouvernance inclusive, réunissant divers acteurs dans un effort collectif pour la gestion durable des ressources naturelles dans les régions du projet. Leur mission est claire : préserver les écosystèmes locaux tout en garantissant la durabilité des terres et des forêts, piliers indispensables à la biodiversité et à la résilience climatique.
Les cérémonies de lancement des LMBs dans les régions de San-Pédro et de l’Indénié-djuablin , qui ont rassemblé des décideurs clés des secteurs public et privé ainsi que des membres de la société civile, marquent une étape fondamentale dans la coopération entre ces différentes parties. Ensemble, ces acteurs ouvrent la voie à une gestion durable des paysages en Côte d’Ivoire, renforçant ainsi leur engagement mutuel.
Depuis son lancement en 2022, le projet RESTORE a pour vocation d’améliorer les conditions de vie des agriculteurs, de rehausser la couverture forestière et de réduire les émissions de gaz à effet de serre. En mettant un accent particulier sur les familles productrices de cacao, le projet collabore étroitement avec les gouvernements locaux et le secteur privé pour protéger les paysages forestiers, qu’il s’agisse du paysage du parc national de Tai Sud ou de celui de Béki-Bossématié.
Christian Enokou Brou, chef de projet de RESTORE, a souligné que les LMB jouent un rôle clé dans la gestion intégrée des paysages. En prônant un partenariat solide et une collaboration active entre toutes les parties prenantes, cette initiative s’inscrit dans un processus adaptatif et participatif, destiné à engendrer des changements durables sur le long terme.
Les LMB reposent sur cinq piliers fondamentaux : formation de partenariats paysagers, création d’une compréhension partagée, élaboration d’une vision stratégique, mise en œuvre d’actions coordonnées et apprentissage continu. Ce cadre garantit que les efforts de conservation soient à la fois concertés et efficaces.
Les visites de diagnostic menées dans des communautés locales ont permis de cartographier les parties prenantes et de favoriser l’élaboration d’accords de collaboration. En s’appuyant sur les enseignements d’initiatives antérieures de Rainforest Alliance, une structure à trois niveaux a été mise en place, intégrant des comités villageois de gestion du paysage et des comités sous-préfectoraux pour renforcer l’engagement communautaire.
L’avenir des LMB s’annonce prometteur. Les prochaines étapes prévoient la finalisation de la « Constitution » du LMB, un document symbolique qui consacrera la copropriété de cette structure par les membres de la communauté. Des plans d’action de gestion du paysage seront également élaborés, intégrant la formation et l’assistance technique aux agriculteurs tout en promouvant l’autonomisation des femmes et des jeunes.
Le lancement des Conseils de gestion du paysage en Côte d’Ivoire marque un tournant décisif dans la gestion des ressources naturelles en Afrique de l’Ouest. Ce projet illustre parfaitement la puissance de la collaboration intersectorielle pour construire un avenir durable, tout en préservant notre patrimoine environnemental pour les générations à venir.
Source : Sercom