Le coordonnateur du projet Gestion rationnelle des polluants organiques persistants non intentionnels (POPNI) et des diphényles éthers polybromés (PBDE) pour réduire leurs émissions du secteur des déchets industriels (uPOPCI), Gustave Bédi, a annoncé jeudi 11 juillet 2024, la construction imminente de centres de démantèlement pour les véhicules en fin de vie (VFV) et des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE).
M. Bédi, par ailleurs point focal de la convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants au ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, a donné l’information à l’occasion de la première réunion pour l’année 2024, du comité consultatif technique du projet en vue d’assurer le suivi des activités réalisées selon le plan de travail annuel (PTA) du projet.
« Nous sommes en train de constituer les dossiers qu’il faut pour pouvoir construire les centres de démantèlement. Il y en a deux, un pour le démantèlement des VFV, un pour les DEEE. Il y a un certain nombre de démarche qui sont faites auprès des ministères techniques afin qu’ils puissent sortir de terre. Il y a un certain nombre de démarche que nous allons présenter au comité technique pour qu’ils donnent leur avis afin qu’on le propose au comité de pilotage », a-t-il indiqué.
Selon le coordonnateur du projet uPOPCI, les constructions de ces infrastructures sont de plus en plus imminentes pour débarrasser Abidjan des VFV. « Ce sont des véhicules qui sont conçus avant 2004 donc qui ont plus de 16 ans et qui ont dans leur matière plastique, un retardataire des flammes qui est aujourd’hui déclaré cancérigène. Il faut les enlever dans les rues, c’est très important », a assuré M. Bédi.
Il a fait également remarquer la présence dans les rues de la capitale, les carcasses de télévision, de radio qui polluent l’environnement. « Ces centres viennent pour montrer aux ivoiriens qu’on peut les démantèlements écologiquement de manière rationnelle sans se contaminer. Il faut le faire pour ne pas qu’en temps de pluie, ces équipements électroniques industrielles soient encore dans les rues et bouchent les égouts », a-t-il indiqué.
Pour le coordonnateur du projet, la question du financement de la construction et de l’équipement des centres, à la charge du bailleur, ne s’impose pas. « En gros ils vont coûter 800 millions de FCFA. Le financement est là. Il est maintenant question que la Côte d’Ivoire face le travail tout autour, c’est-à-dire l’adduction d’eau et de courant. Là aussi le gouvernement a déjà décaissé l’argent et il ne reste plus que à démarrer », a-t-il assuré.
« Ce sont les appels d’offre et certaines paperasses qui nous retardent un peu, mais ces travaux-là vont démarrer de manière imminente », a poursuivi M. Bédi.
Le directeur général de l’Environnement, Sidi Dagnogo Braïma, représentant le ministre Assahoré Konan Jacques, a assuré que le gouvernement accompagne et réitère sa confiance en inscrivant le projet uPOPCI depuis 2023 sur sa feuille de route, en tant que projet majeur. « Cela traduit le fait qu’il importe vraiment pour l’Etat de Côte d’Ivoire de protéger la santé de la population et de préserver l’environnement en mettant en œuvre une politique efficace de gestion écologiquement rationnelle des rebuts des DEEE et des VFV », a-t-il indiqué.
M. Dagnogo a rappelé que cette année est très particulière et les enjeux sont amplifiés en raison du terme imminent du projet. Suivant le contrat d’exécution de mise en œuvre, la clôture du projet est prévue pour 2025, alors que bon nombre d’entraves restent encore à lever.
Source : www.aip.ci