Une session de travail a réuni, à Abidjan, les acteurs des Douanes, des différents Ports Autonomes, du Ministère du Commerce et de l’Industrie et divers autres parties prenantes pour valider le document proposant un système de suivi de l’entrée des équipements électriques et électroniques (EEE) en Côte d’Ivoire.
Cette activité qui s’est déroulée le jeudi 27 juin 2024, s’inscrit dans le cadre du projet « Gestion rationnelle des polluants organiques persistants non intentionnels et des diphényles éthers polybromés (PBDE) pour réduire leurs émissions du secteur des déchets industriels (UPOPCI), financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM).
Monsieur Parfait KOUADIO, Directeur de Cabinet du Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, a présidé l’ouverture des travaux. Dans son allocution, il a souligné l’importance de mieux outiller la Côte d’Ivoire pour gérer les risques liés aux équipements électriques et électroniques (EEE) et aux véhicules en fin de vie (VFV).
« Pour apporter des solutions spécifiques au brûlage à ciel ouvert des déchets et à la gestion des diphényles éthers polybromés dans les matériaux plastiques issus des VFV et des DEEE, la Côte d’Ivoire doit mieux s’outiller en vue de réduire considérablement les risques liés à ces produits sur le territoire national », a-t-il déclaré.
Il a poursuivi en expliquant que, grâce à ce projet financé par le FEM et avec l’appui technique de l’ONUDI, l’État ivoirien met l’accent sur la mise à niveau du cadre réglementaire et institutionnel pour une gestion environnementale adéquate des DEEE et des VFV.
Cela inclut le renforcement des capacités techniques des acteurs du secteur, la modernisation du secteur du recyclage, et la création d’opportunités d’affaires dans ce domaine.
M. KOUADIO a rappelé l’ampleur du problème en citant des chiffres alarmants : « Selon les estimations, 15 000 tonnes de déchets électroniques sont produites en Côte d’Ivoire. Entre 10 000 et 25 000 tonnes d’équipements électroniques sont importées chaque année, dont plus d’un tiers sont de seconde main et/ou de qualité variable ».
Il a insisté sur la nécessité de suivre la quantité et les flux de DEEE pour mieux évaluer leur évolution dans le temps, définir des cibles et les évaluer. « L’élaboration de politiques et d’instruments juridiques viables n’est possible que si l’on dispose de données relatives aux DEEE de meilleure qualité », a-t-il ajouté.
Conduite par le Professeur Gustave BEDI, Coordonnateur du projet UPOPCI, les temps forts de l’atelier ont été la présentation du projet de document proposant un système de suivi des données au niveau des Douanes, des sessions d’échanges et discussions et la restitution des travaux.
Dans les pays en développement, en Côte d’Ivoire en particulier, l’accessibilité de ces produits en termes de prix et le développement du secteur informel dans la réparation et le reconditionnement d’occasion a augmenté leur importation et l’utilisation des EEE. Ces produits génèrent ainsi une quantité importante de déchets dont la gestion rationnelle et écologique demeure une préoccupation majeure.
En validant ce système de suivi des données, la Côte d’Ivoire renforce ses capacités à maîtriser la dynamique complexe des flux des EEE et à promouvoir une gestion durable et écologique des déchets.
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