Des experts alertent l’opinion publique sur les dangers liés à la “forte” dégradation des terres provoqué par l’orpaillage clandestin, lors d’un panel sur la restauration des terres, la désertification et la résilience face à la sécheresse organisé lundi 10 juin 2024 à l’université de Bondoukou.
Selon le président de l’université de Bondoukou, Ouattara Djakalia, l’orpaillage illégal constitue une menace réelle pour la dégradation des terres. “La situation est dramatique. Nous appelons à la mobilisation des communautés pour des actions urgentes”, a-t-il affirmé.
Le directeur général de l’Environnement, Sidi Brahima Dagnogo, a relevé que ces actions humaines ont participé, entre 2000-2010, à des transformations négatives sur une superficie de 1 956 000 ha de terres, avec un taux de dégradation de 11% sur tout l’étendue du territoire.
Ces impacts négatifs de l’orpaillage ont fait chuter le stock de carbone de 444 384 T, a fait remarquer le fonctionnaire du ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique (MINEDDTE), ajoutant que des travaux d’exploration et d’exploitation des mines, de façon générale, entrainent des risques de glissements de terrain, d’érosion des sols et d’augmentation de la production des déchets, de pression sur les terres cultivables.
Face à la situation, a indiqué le directeur du cabinet du ministère, Elysée Yéo Nabaré, de bonnes pratiques durables ont été demandées aux populations et autres acteurs. Il s’agit notamment de la tolérance zéro contre les usines qui font de la pollution et de la sensibilisation des populations à la restauration du couvert végétal.
Selon des données du ministère, le couvert forestier a fortement régressé, passant de 16 millions d’ha en 1900 à environ 3,401 millions d’ha actuellement.
Source : www.aip.ci