La lutte contre la sécheresse et l’insécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest était au cœur d’un atelier de haut niveau organisé du 6 au 8 octobre 2025 à Grand-Bassam.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la commémoration de la 40ᵉ Journée du Comité inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS).
Organisé par le Ministère délégué auprès du Ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, à travers la Direction générale des politiques d’intégration, l’atelier a réuni des experts issus des ministères sectoriels, des institutions et centres de recherche. Pendant trois jours, les participants plancheront sur l’évaluation et la mise en œuvre du plan d’action régional du CILSS.
Le thème retenu, « La résilience des populations sahéliennes et ouest-africaines face aux défis de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et du changement climatique : quelle contribution pour la Côte d’Ivoire ? », traduit l’urgence d’une réponse concertée et durable.
Présidant l’ouverture des travaux, Bié Hubert, Secrétaire permanent du comité National CILSS et Directeur des Politiques Communautaire, de la promotion humaines, du développement durable, représentant le ministre délégué Adama Dosso, a souligné la portée stratégique de la rencontre. « Cet atelier devrait permettre de mieux apprécier la pertinence des actions du CILSS en Côte d’Ivoire afin de valoriser les acquis de l’organisation et de renforcer la synergie entre acteurs nationaux et régionaux », a-t-il indiqué.
Il a insisté sur la nécessité d’un engagement collectif et d’une meilleure coordination des initiatives afin de réduire les risques liés à l’insécurité alimentaire.
Les chiffres rappelés par le représentant du ministre dressent un tableau alarmant : plus de 47,4 millions de personnes sont actuellement exposées à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Parmi elles, 16 millions d’enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aiguë, dont 4,3 millions dans un état critique. S’y ajoutent 1,3 million de femmes enceintes ou allaitantes en malnutrition sévère, ainsi que 9,1 millions de personnes déplacées de force, dont 6,6 millions de déplacés internes.
Au-delà des constats, cet atelier vise à assurer une plus grande visibilité des interventions du CILSS en Côte d’Ivoire, mais aussi à consolider la coopération entre les États membres face à des défis communs. À travers ce plan d’action stratégique, les acteurs espèrent renforcer la résilience des populations vulnérables et offrir une réponse durable à l’un des plus grands enjeux de la région.
Source : www.fratmat.info