Rainforest Alliance, une ONG internationale, a organisé à Abengourou du 23 au 25 septembre 2025, un atelier stratégique réunissant les Conseils de Gestion des Paysages (LMB) des régions de l’Indénié-Djuablin, de San Pedro, de La Mé et du Moronou.
Cette rencontre visait à renforcer la gouvernance locale des ressources naturelles et à explorer de nouvelles pistes de restauration et de valorisation durables des paysages autour des réserves naturelles de Bossématié (Abengourou) et de Maby-Yaya (Adzopé) et autour du Parc national de Taï.
A en croire une note d’information transmise le mardi 07 octobre 2025 à Abidjan.net, cet atelier a aussi permis aux Conseils de Gestion des Paysages ( LMB) de s’inspirer du modèle écotouristique de Domaine Bini, une chaîne écotouristique culturelle ivoirienne de renom.
Les LMB rassemblent des productrices et des producteurs, des leaders communautaires locaux, des représentants des femmes et des jeunes, la société civile, les associations de productrices/teurs, le secteur privé et les autorités administratives locales. Leur rôle est de créer un cadre de concertation et d’orientation des actions dans le paysage, et d’approuver les mesures de gestion desdits paysages pour une conservation durable des écosystèmes et de la biodiversité.
Au-delà des échanges techniques sur l’identification participative des besoins et des opportunités respectifs des LMB, l’atelier a été enrichi par la contribution de Mr Jean-Marc Bini, fondateur de Domaine Bini”, une chaîne écotouristique culturelle ivoirienne de référence.
Son intervention a inspiré les participants sur des solutions concrètes de valorisation de nos paysages préservés et restaurés à travers l’écotourisme culturel, préservant d’une part notre patrimoine culturelle, et d’autre part, générant des revenus alternatifs.
‘’ Nous avons besoin d’idées qui permettent aux communautés de voir la forêt non pas seulement comme une réserve de terres agricoles, mais aussi comme un espace de vie, de culture et de revenus alternatifs », a dit M. Bini lors de son intervention.
Pour de nombreux membres des LMB, indique également la note, cette expérience ouvre de nouvelles perspectives à savoir l’intégration des initiatives écotouristiques à leurs actions de restauration afin d’accroître l’attractivité de leurs régions et de diversifier les opportunités économiques pour les populations locales.
‘’ Les LMB présentent une caractéristique majeure qui est celle de placer les communautés locales au cœur de la gouvernance des paysages. Avec cet atelier, nous posons un pas décisif vers la consolidation des acquis du projet RESTORE, tout en explorant de nouvelles solutions bénéfiques et pérennes, qu’il s’agisse de restauration écologique ou d’écotourisme’’, a affirmé, pour sa part, Nanga Koné, Directeur Pays de Rainforest Alliance Côte d’Ivoire.
L’atelier à été clôturé par des échanges autour d’un protocole d’entente entre Rainforest Alliance et les LMB (L’Indénié-Djuablin, San Pedro, La Mé et Le Moronou), destiné à formaliser une collaboration durable et structurée. Cette avancée traduit la volonté partagée des populations locales et de l’ensemble des partenaires intervenant dans ces paysages, de bâtir des paysages résilients et prospères, dans lesquels les communautés locales jouent un rôle central.
Créés par Rainforest Alliance dans le cadre du projet RESTORE ( Resilient Ecosystems and Sustainable Transformation of Rural Economies), les LMB comprennent 30% de représentativité féminine et sont organisés hiérarchiquement en trois (03) niveaux.
Au cours de ces trois journées d’atelier, les quatre LMB ont présenté leurs activités, identifié et évalué leurs besoins puis esquissé des plans d’action communs pour une gestion durable de leurs paysages.
Source : www.abidjan.net
