La transition énergétique a été au cœur d’un dialogue national sur l’action climatique tenu ce mardi 22 juillet 2025 à Abidjan-Plateau, à l’initiative du système des Nations Unies et du ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique.
Cet événement, organisé en écho au discours mondial du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a permis de réaffirmer la volonté de la Côte d’Ivoire de faire de l’ambition climatique un véritable levier de transformation économique, sociale et environnementale.
Trois voix majeures se sont exprimées à cette occasion, à savoir, la représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en Côte d’Ivoire, Mme Blerta Cela, la coordonnatrice résidente du système des Nations Unies, Mme Hélène N’Garnim-Ganga, et le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, M. Assahoré Konan Jacques.
Toutes les interventions ont convergé vers un message commun : la transition énergétique n’est plus une option, mais une nécessité, et surtout une opportunité stratégique pour repenser le modèle de développement du pays. « Ce défi présente aussi une formidable opportunité, celle de bâtir une économie plus durable et plus inclusive », a affirmé Mme Blerta Cela, saluant le leadership ivoirien en matière de gouvernance climatique.
Dans le même sens, Mme N’Garnim-Ganga a rappelé que le discours du Secrétaire général Guterres, prononcé le même jour au siège des Nations Unies à New York, « présente l’ambition climatique non comme une contrainte, mais comme un levier stratégique de développement, de justice et de croissance ». Elle a souligné l’urgence d’une action accélérée, à l’heure où la planète vit les impacts concrets du dérèglement climatique.
Le ministre Assahoré Konan Jacques a, pour sa part, mis en lumière les avancées enregistrées par la Côte d’Ivoire dans le cadre de sa stratégie climatique. Il a rappelé que la part des énergies renouvelables devrait atteindre 45 % dans le mix énergétique national d’ici 2030, grâce à des investissements dans l’hydroélectricité, le solaire et la biomasse.
Le ministre a également évoqué des réformes juridiques structurantes, comme la loi sur le changement climatique adoptée en juin 2025, et la mise en place du bureau du marché carbone et d’une Agence nationale climat, pour renforcer l’architecture de gouvernance climatique.
Les trois intervenants ont insisté sur l’importance d’une mobilisation de toutes les parties prenantes – ministères, collectivités, secteur privé, société civile, femmes, jeunes – pour réussir cette transformation. « Aucune transition ne sera juste si elle ne s’appuie pas sur l’ensemble de la société », a martelé Mme Cela.
À cet égard, le processus en cours de révision des Contributions déterminées au niveau national (CDN) intègre désormais des volets transversaux tels que la justice climatique, l’adaptation, la jeunesse et le genre, avec l’appui du PNUD à travers l’initiative Climate Promise, financée par l’Allemagne et des partenaires techniques comme l’Union européenne, Expertise France ou la GIZ.
Malgré ces avancées, les intervenants ont unanimement souligné la nécessité d’un soutien international renforcé. « Ce moment d’opportunité est aussi un moment de vérité collective », a déclaré le ministre Assahoré, appelant à plus de solidarité pour garantir un accès équitable aux financements climat, aux technologies vertes, et au renforcement des capacités nationales.
Ce Dialogue national s’inscrit également dans la perspective du Cadre de coopération Côte d’Ivoire – Nations Unies 2026-2030, en cours de finalisation, dont l’un des axes majeurs est le renforcement de la résilience climatique.
À travers ce dialogue, la Côte d’Ivoire réaffirme son positionnement comme acteur engagé pour une transition énergétique juste, inclusive et durable, répondant à la fois aux enjeux climatiques globaux et aux besoins de développement local.
Source : www.aip.ci