Le ministre des Eaux et Forêts M. Laurent Tchagba a présenté deux projets de loi aux députés membres de la Commission de la recherche, de la science, de la technologie et de l’environnement de l’Assemblée nationale. C’était, le mardi 23 avril 2024, au sein de l’institution à Abidjan-Plateau. Il s’agit, entres autres, du projet de loi portant gestion de la faune et du projet de loi portant protection de l’éléphant en Côte d’Ivoire. Ces deux projets de loi ont été à l’unanimité adoptés par les députés membres de ladite commission. Mais bien avant, le ministre Laurent Tchagba a convaincu ses pairs. « La loi de 1965 s’est avérée dépassée avec l’évolution du contexte international relatif à la protection de l’environnement à la suite de la conférence de Rio de juin 1992. L’adhésion de la Côte d’Ivoire à la convention sur la diversité biologique ainsi qu’aux autres accords internationaux sur la faune a, en effet, mis en exergue la nécessité de réformer le cadre juridique relatif à la faune », a expliqué le ministre Laurent Tchagba.
Il faut noter que dans son article 2 dispose que « le projet de loi a pour objet de fixer les règles relatives à la gestion durable de la faune en Côte d’Ivoire. Il vise également à protéger les espèces animales sauvages et leur habitat ; promouvoir le développement et la valorisation des ressources fauniques en vue de leur exploitation durable à des fins cynégétique, touristique, éducative, culturelle et scientifique et enfin améliorer la gouvernance des ressources fauniques.
S’agissant le projet de loi portant protection de l’éléphant de Côte d’Ivoire, le premier responsable des Eaux et Forêts a indiqué que l’éléphant est l’animal qui a la plus grande valeur symbolique et culturelles pour la Côte d’Ivoire.
En plus d’inspirer le nom du pays, l’éléphant est représenté dans les armoiries du pays en couleur argentée et donne son nom aux équipes nationales de sport. Plusieurs grands projets ont été qualifiés par le nom de l’éléphant. Tout en se rappelant des « 12 chantiers de l’éléphants d’Afrique », il faut aussi constater que le scénario de cadrage macro-économique du Programme national de développement (PND) 2016-2020, se nommait « l’éléphant émergent ».
M. Tchagba a rappelé que la Côte d’Ivoire est passée d’environ 3000 éléphants dans les années 1970 et 1980 à environ 1100 éléphants dans les années 1990, puis à environ 500 individus depuis 2020. Le pays a perdu 83% de sa population d’éléphants depuis l’indépendance. En effet, l’article 2 stipule que le présent projet de loi a pour objet de fixer les conditions générales de protection des éléphants., de conservation des espèces d’éléphants et de leurs habitats, et de gestion des produits issus de l’éléphant.
Convaincus après son exposé, les députés membres de la Commission de la recherche, de la science, de la technologie et de l’environnement issue du groupe parlementaire du Rhdp, du Pdci-Rda et du Ppa-ci de l’Assemblée nationale ont, à l’unanimité, adopté les deux projets de loi en séance plénière par vote à main levée.
Source : www.fratmat.info