Accompagné de son homologue du Tourisme et des Loisirs, Siandou Fofana, le ministre des Eaux et Forêts étaient dans la ville balnéaire, le week-end dernier, dans le cadre d’une visite de travail.
Le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, a procédé au lancement officiel du projet d’aménagement de la forêt classée de Monogaga le samedi 10 février 2024, à San Pedro.
La cérémonie a eu lieu en présence de Siandou Fofana, ministre du Tourisme et des Loisirs, et de Philippe Légré, ministre-gouverneur du district autonome du Bas-Sassandra. Ainsi que du corps préfectoral et des élus locaux avec à leurs têtes respectives Kéita Nakaridja épouse Cissé, maire de la commune et Ousmane Coulibaly, préfet de la région de San Pedro, préfet du département de San Pedro.
Selon Laurent Tchagba, ce projet entre dans le cadre de la politique de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts, adoptée par le gouvernement ivoirien en mai 2018. Cette politique vise à hisser la couverture forestière du pays à 20% du territoire national d’ici à 2030, soit à 6,5 millions d’hectares.
Il s’agit d’un projet qui, à en croire le ministre, permettra de reconstituer par l’agroforesterie, la forêt classée de Monogaga, conserver les restes de la flore et de la faune authentiques de ladite zone protégée. Laquelle s’étend de Moussadougou à Pont-Brimé. À savoir, sur une distance longue de 40 kilomètres de façade maritime.
Il participera, surtout, à mettre en place un dispositif écotouristique viable, gage d’un produit d’appel touristique à part entière. Estimée à hauteur de 20 milliards de FCfa, sa mise en œuvre est assurée et financée par la fondation “Roots Wild Foundation, conduite par Bilal Hallal, président de cette structure.
Le début d’une serie d’actions
Le ministre des Eaux et Forêts a indiqué que ce lancement officiel marque le début d’une série d’activités qui seront exécutées par »Roots Wild Foundation » dans la forêt classée de Monogaga. Entre autres, l’analyse de l’occupation des sols, le recensement des chefs d’exploitation et des plantations agricoles et la définition des objectifs d’aménagement.
Ces activités, a fait savoir Laurent Tchagba, sont de nature à produire une cartographie actualisée de la forêt classée de Monogaga qui aboutira à l’élaboration de son plan d’aménagement.
Il a ainsi appelé les populations autochtones, allochtones et allogènes à associer leurs efforts à ceux du gouvernement ivoirien afin de parvenir à la réhabilitation de la forêt classée de Monogaga pour un climat favorable au développement de l’agriculture, ainsi qu’à la cohésion sociale dans la localité.
« Je vous invite à réserver un accueil chaleureux aux équipes de la fondation lors des phases d’enquêtes socio-économiques. Le plan d’aménagement participatif ainsi validé par l’ensemble des parties prenantes sera exécuté par la fondation en lien avec les populations. Ce projet se veut une source d’emploi pour les jeunes et les femmes, tant au niveau de la forêt que du dispositif écotouristique envisagé, les a-t-il exhortés.
En outre, il a ajouté que les villages riverains bénéficieront de plusieurs infrastructures socio-économiques. Notamment l’adduction en eau potable, la construction de centres de santé et d’établissements scolaires.
De la reconstitution forestière régionale
Le projet d’aménagement de la forêt classée de Monogaga vient s’ajouter à un vaste projet agroforestier en cours et dont jouit la région du sud-ouest depuis plusieurs mois. Cet autre projet de reconstitution forestière dénommé Projet d’investissement forestier (Pif) est à sa deuxième phase. Il est financé par la Banque mondiale à hauteur de 97 milliards de FCfa.
Son exécution s’étend sur les forêts classées de Haute Dodo et des Rapides Grah pour ce qui concerne la région de San Pedro, et sur celle de Scio dans la région du Guémon.
Les populations déjà installées au cœur des forêts classées sont autorisées à y rester conformément aux dispositions prises par l’Etat de Côte d’Ivoire dans le cadre de sa stratégie de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts.
Cela, en vue de conforter ces dernières dans la pleine pratique de l’agroforesterie.
Source : www.fratmat.info