Ils sont plusieurs dizaines, les médecins de travail, membres de la Société ivoirienne de médecine du travail de Côte d’Ivoire, avec leurs homologues du Togo, du Burkina Faso, du Mali, du Gabon, de la Centrafrique, du Sénégal, du Cameroun et autres, à se rassembler ,le mercredi 7 février, à Grand-Bassam.
A l’occasion du 3e congrès de la Société ivoirienne de médecine du travail, ils mènent, durant trois jours, des réflexions sur les travailleurs des secteurs agro-industriels et des mines, pour des raisons précises. En effet, selon l’Organisation internationale du travail (Oit), l’agro-industrie est le troisième secteur d’activité le plus accidentogène après les mines et la construction. En Côte d’Ivoire principalement, selon la Cnps, seulement 49,38% des accidents de travail ont été déclarés en 2011 par les entreprises de ce secteur.
C’est pour cette raison que le thème « Santé et sécurité au travail dans l’agro-industrie et les mines : défis et perspectives » a été retenu.
A l’ouverture de cette rencontre, Dr Eugène Aka Aouélé, le président du Conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec), parrain de la cérémonie, s’est félicité du choix de la thématique et de tous les sous-thèmes qui meubleront les réflexions des éminents chercheurs, enseignants et praticiens de la sécurité et santé au travail présents. Des sujets qui touchent, précise-t-il, au bien-être des populations comme ceux débattus par le Cesec en partenariat avec l’Oit et l’Ascad. « L’assemblée consultative que je dirige accorde un intérêt particulier à ces temps de réflexion portant sur les questions essentielles de la médecine du travail », précise-t-il.
Pour lui, le thème choisi par la société savante engage la Côte d’Ivoire parce qu’en dehors des mines modernes exploitées par les multinationales, des sites d’orpaillage clandestin se développent en Côte d’Ivoire avec des conséquences écologiques, sociales et sanitaires dramatiques. Un phénomène qui impacte l’agriculture qui est le fleuron de l’économie. « Nous menons avec l’Ascad des réflexions sur l’orpaillage clandestin que nous mettrons à la disposition de l’éxécutif et des parlementaires », promet-il. Avant de féliciter le président de la société de médecine du travail pour les résolutions du congrès qui vont enrichir leurs réflexions mais surtout pour sa désignation à la tête de la Société panafricaine de santé au travail (Sopst).
Pour sa part, Prof. Jean Sylvain Bonny, président de la Société ivoirienne de médecine du travail, a fait savoir que c’est au nom des nombreux risques que courent les travailleurs de ces deux secteurs d’activité que le choix du thème a été fait. Surtout au vu des pesticides et autres produits toxiques utilisés, que ce soit dans le milieu agricole que dans le secteur minier. Il engage donc ses camarades et experts présents en terre ivoirienne à traiter de la façon la plus holistique les sujets au cœur de ces trois jours de travaux afin de tirer le meilleur pour le bien-être des acteurs agricoles et industriels.
Source : www.fratmat.info