Près de la moitié de la population mondiale est désormais protégée des méfaits des acides gras trans par des règlementations strictes, mais l’OMS exhorte les pays en retard à redoubler d’efforts.
L’Organisation mondiale de la santé n’a pas atteint l’objectif d’éradiquer les acides gras trans dans les aliments au plus tard en 2023, alors qu’ils causent 500.000 décès prématurés chaque année.
Elle l’a repoussé à 2025, mais désormais, 53 pays couvrant 46% de la population mondiale mettent en œuvre des bonnes pratiques, contre 11 pays et 6% en 2018 quand l’organisation onusienne avait lancé sa campagne.
On estime que l’adoption par tous de ces politiques de régulation permettrait de sauver environ 183.000 vies par an.
Les acides gras trans augmentent les taux de LDL-cholestérol, qui est à l’origine de l’obstruction des artères et d’infarctus du myocarde et entraîne des décès imputables à des cardiopathies.
La plupart des acides gras trans proviennent d’huiles végétales partiellement hydrogénées artificielles et produites industriellement, et celles-ci sont utilisées dans de nombreux produits de boulangerie, huiles de friture, aliments frits et graisses durcies, comme la margarine, souligne l’OMS sur son site internet.
L’OMS recommande soit de limiter à 2 grammes d’acides gras trans industriels par 100 grammes de graisses dans tous les aliments, soit l’interdiction obligatoire à l’échelle nationale de production ou d’utilisation d’huiles partiellement hydrogénées.
Lundi, le docteur Tedros a décerné les tout premiers certificats de l’OMS récompensant les progrès réalisés dans la lutte contre le fléau.
Le Danemark, la Lituanie, la Pologne, l’Arabie saoudite et la Thaïlande ont ainsi été distingués.
Pour être éligibles, les pays doivent avoir mis en œuvre les meilleures pratiques, puis en assurer la pérennité grâce à des systèmes rigoureux de surveillance.
Ils devront soumettre tous les trois ans des données mises à jour pour espérer conserver la distinction.
Source : www.dhnet.be