Le ministère des Eaux et Forêts a passé la gestion de la forêt classée de Cavally, devenue aujourd’hui réserve naturelle du Cavally à celui de l’Environnement, du Développement et de la Transition écologique après sa réhabilitation complète, lors d’une cérémonie mercredi 24 janvier 2024 en présence des deux premiers responsables de ces départements Laurent Tchagba et Assahoré Konan Jacques.
Pour matérialiser ce transfert, le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, a remis à son collègue de l’Environnement, du Développement et de la Transition Ecologique, un dossier contenant l’arrêté initial de classement de la forêt du Cavally.
Le dossier est complété par le protocole d’entente pour la conservation et la réhabilitation de la forêt classée du Cavally et soutien aux populations locales, signées en juin 2023, un répertoire des parcelles reboisées dans la forêt classée du Cavally, un mémo retraçant toutes les activités menées dans la forêt classée.
« Toutes les réserves étant sous la tutelle du ministère de l’Environnement, il est de notre devoir de leur passer la main. Je suis persuadé qu’ensemble avec vos équipes, vous parviendrez à relever le défi de réhabilitation intégrale de cette réserve dont la conservation constitue un vœu cher à son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, président de la République », a préconisé M. Tchagba.
Il a rappelé qu’un protocole d’entente a été signé entre son département et la société Nestlé en juillet 2020 pour la réhabilitation de ce patrimoine d’une superficie de 67.596 hectares abritant des espèces emblématiques menacées d’extinction telles que l’hippopotame pygmée et fortement menacé par des infiltrations pour la culture du cacao et l’orpaillage clandestin.
Ce projet a permis, a-t-il expliqué, de freiner le rythme la déforestation grâce à l’utilisation d’outils innovants, à savoir la surveillance satellitaire d’alerte précoce de la déforestation par Starling, développée par Airbus, au renforcement des patrouilles terrestres, au reboisement des zones dégradées, et au développement d’activités alternatives au profit des communautés, à la périphérie de la forêt.
D’un financement estimé à 2,7 milliards FCFA, M. Tchagba a expliqué que la première phase du projet a permis le reboisement de 1500 hectares de forêts classée et la seconde, qui se déroulera sur la période 2023-2026, vise à la conservation non seulement des acquis de la première phase mais de promouvoir la traçabilité des produits agricoles tout en mettant l’accent sur la résilience des populations.
Le ministre de l’Environnement, du Développement et de la Transition Ecologique, Jacques Assahoré Konan a promis de poursuivre tout le travail entamé en vue de préserver ce patrimoine forestier.
Source : www.faapa.info