L’Organisation mondiale de la santé (OMS) lance un appel de fonds de 1,5 milliard de dollars pour garantir la fourniture de soins de santé à plus de 87 millions de personnes cette année, confrontées à 41 crises à travers le monde.
Cet appel a été émis le lundi 15 janvier 2024, à Genève et englobe des situations d’urgence dans des zones sensibles telles que les territoires palestiniens occupés, l’Ukraine, le Soudan, la Syrie, et la Corne de l’Afrique, selon un communiqué émanant de l’institution.
La requête intervient à un moment où le changement climatique, la sécheresse et d’autres événements météorologiques extrêmes alimentent l’insécurité alimentaire, les conflits et les déplacements de population, provoquant des urgences sanitaires plus graves et de plus en plus complexes.
Chaque crise humanitaire est une crise sanitaire, a déclaré l’OMS, et chaque dollar investi dans son travail de secours génère un retour sur investissement d’au moins 35 dollars.
S’exprimant depuis le siège de l’agence des Nations Unies à Genève, le directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus a exhorté les donateurs et les gouvernements à intensifier leur soutien.
Il a souligné qu’« il n’y a que deux manières de réduire les souffrances humaines causées par les crises sanitaires : augmenter les financements ou réduire les besoins. Ni l’un ni l’autre ne se produit pour le moment », mettant en garde contre l’inaction.
Le coordonnateur des affaires humanitaires et des secours d’urgence de l’ONU, Martin Griffiths, a pleinement soutenu cet appel, le considérant comme « un très petit prix à payer pour protéger la santé des plus vulnérables et empêcher l’aggravation de la crise sanitaire mondiale ».
La guerre au Soudan, qui perdure depuis neuf mois, a mis le système de santé du pays à rude épreuve, impactant les personnes dépendantes de soins quotidiens ainsi que les civils blessés dans les combats. Par ailleurs, la faible surveillance des maladies et la couverture vaccinale limitée contre des maladies évitables ont contribué à des épidémies récurrentes de rougeole, a fait savoir l’OMS.
Des situations similaires se sont produites en Haïti, en Somalie, au Yémen et dans de nombreux autres pays, où des maladies infectieuses telles que le choléra sont à la fois alimentées et exacerbées par une crise humanitaire plus large.
Désormais, un milliard de personnes dans le monde risquent de contracter cette maladie mortelle d’origine hydrique.
Source : www.aip.ci