Lors d’un atelier d’échanges avec le secteur financier sur le financement de la commercialisation de l’anacarde tenu ce mardi 12 décembre 2023 au Plateau, le directeur général du conseil du coton et de l’anacarde Adama Coulibaly a invité les financiers à accompagner la filière cajou, car « elle est une filière d’avenir, une filière écologique et économique ».
Selon M. Adama Coulibaly, la Côte d’Ivoire est devenue, ces dernières années, un acteur majeur de la transformation mondiale, soit le 3ème transformateur après le Vietnam et l’Inde.
Le niveau de transformation est passé de 6% de la production nationale en 2013 avec 31 220 tonnes de noix brutes transformées à 22% en 2022 avec 224 036 tonnes transformées.
Cependant dira t-il, la consolidation et l’amélioration de ces résultats, au niveau de la filière anacarde avec le financement des opérations de commercialisation par le secteur financier national, la maîtrise de la chaîne de commercialisation, de la qualité et l’accroissement de la valeur ajoutée par la poursuite du développement de la transformation, sont aujourd’hui les défis majeurs auxquels est confronté le Conseil du Coton et de l’Anacarde dans la mise en œuvre de la réforme adoptée en 2013 par le Gouvernement.
L’objectif du présent atelier est d’informer le secteur financier ivoirien sur le schéma de la commercialisation de l’anacarde et les mesures de sûreté mises en place pour le suivi et le contrôle des activités à définir le premier responsable du coton et de l’anacarde.
Poursuivant, M. Coulibaly a indiqué que l’ambition de la Côte d’Ivoire est la transformation révélant que « cette année, 262.000 tonnes ont été transformées contre 57.000 tonnes en 2019, 103.000 tonnes en 2020, 136.000 tonnes en 2021 et 224.000 tonnes en 2022 ».
Aussi, Dr Adama Coulibaly a expliqué aux acteurs du secteur bancaire et financier que la filière a mis sur pied des mécanismes de traçabilité. “Aujourd’hui, tout acheteur qui doit travailler avec des pisteurs doit disposer d’une carte de pisteur pour opérer au bord champ. Nous avons entre 120 et 140 exportateurs agréés” a-t-il soutenu avant d’ajouter que chaque année, nous avons entre 1.000 et 1.300 acheteurs qui sont agréés et nous avons autour de 15.000 pisteurs qui reçoivent des cartes de pisteur.
Prenant la parole, Daniel Béké, représentant le président de l’Association des professionnels de banques et établissements financiers de Côte d’Ivoire (APBEF-CI), a fait savoir qu’en 10 ans le secteur est passé de 15 à 31 banques et établissements financiers.
« On est passé d’un total bilan qui était autour de 10.000 milliards FCFA à un peu plus de 20.000 milliards FCFA, c’est dire que les banques ont multiplié leur voilure par deux, donnant plus de chance à tous les acteurs de capter le crédit », a mentionné Daniel Béké.
Il a par ailleurs noté que les banques s’intéressent à plusieurs secteurs dont celui de l’anacarde où il finance notamment les exportateurs et les transformateurs.
Source : www.abidjan.net