La ministre du Changement climatique et de l’Environnement, Mariam bint Mohammed Almheiri, a galvanisé le soutien à la transformation du système alimentaire mondial et donné une dynamique à la COP28, la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques organisée par les Émirats arabes unis, lors de ses interactions avec les ministres et dirigeants africains au Forum sur les systèmes alimentaires en Afrique (Africa Food Systems Forum) (AGRF).
Le Forum, organisé par l’AGRA, a eu lieu au cours d’une semaine historique pour les relations entre les Émirats arabes unis et l’Afrique, après que les Émirats arabes unis ont promis 4,5 milliards de dollars pour soutenir des projets d’énergie propre lors du Sommet africain sur le climat.
S’exprimant à l’AGRF, Mariam Almheiri, qui est également responsable des systèmes alimentaires de la COP28, a déclaré : « Cela a été une semaine charnière et historique pour le continent africain. Il y a quelques jours à peine, la Déclaration de Nairobi a été approuvée, ainsi que des milliards de dollars d’engagements pour permettre aux pays africains de parvenir à une croissance verte inclusive face au changement climatique ».
« Au nom des Émirats arabes unis, nous sommes véritablement honorés d’apporter notre contribution de 4,5 milliards de dollars pour libérer le potentiel énergétique propre de l’Afrique. En outre, nos discussions lors de ce Forum réaffirment la nécessité de transformer les systèmes alimentaires pour les rendre plus résilients et inclusifs et en faire des moteurs de croissance économique et de prospérité pour tous. Ces événements ont également jeté des bases solides pour la COP28, où l’énergie, la finance et l’alimentation seront des éléments clés de l’agenda de la présidence de la COP28 des Émirats arabes unis », a-t-elle ajouté.
Elle a participé à une table ronde axée sur la transformation durable du système alimentaire et a souligné l’importance du programme COP28 sur les systèmes alimentaires et l’agriculture – qu’elle a lancé lors du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires +2 Moment de bilan à Rome en juillet.
Elle a réitéré les objectifs centraux du programme : galvaniser le leadership national, encourager la participation des acteurs non étatiques et développer l’innovation ainsi que le financement.
Elle a également appelé les pays africains à manifester leur engagement à œuvrer en faveur de l’adaptation et de l’atténuation dans l’ensemble des systèmes alimentaires en signant la Déclaration des dirigeants sur les systèmes alimentaires, l’agriculture et l’action climatique.
Lors d’une séance présidentielle intitulée « Le grand débat : l’Afrique peut-elle se nourrir elle-même ? », elle a prononcé un discours convaincant dans lequel elle s’est adressée aux nations africaines et les a appelés à signer la Déclaration des dirigeants sur les systèmes alimentaires, l’agriculture et l’action climatique.
Elle a rappelé aux personnes rassemblées que la signature de la Déclaration des dirigeants est un moyen puissant de s’engager dans la transformation globale du système alimentaire. L’événement a réuni les présidents de plusieurs pays africains, dont la présidente de la Tanzanie, Samia Suluhu Hassan ; le président du Kenya, William Ruto ; le président du Sénégal, Macky Sall ; et le président du Burundi, Evariste Ndayishimiye.
La session présidentielle a été l’un des moments forts du Forum sur les systèmes alimentaires en Afrique et a été composée de plusieurs tables rondes et activités différentes.
Au cours de la séance, elle a parlé de l’importance de l’engagement des jeunes dans l’action climatique.
Elle a, également, souligné le rôle crucial que joue l’innovation dans la transformation du système alimentaire et a encouragé les nations à partager la technologie et les connaissances afin de stimuler le changement.
Le président du Kenya, William Ruto, a, ensuite, prononcé un discours dans lequel il a pleinement souscrit les propos tenus par Mariam bint Almheiri.
Elle a exhorté les pays africains à rejoindre la Mission d’innovation agricole pour le climat (AIM for Climate), que les Émirats arabes unis codirigent avec les États-Unis. Cette initiative, qui compte plus de 500 partenaires internationaux, a permis de lever 13 milliards de dollars d’investissements pour une agriculture intelligente face au climat et l’innovation des systèmes alimentaires.
La ministre a également appelé les nations africaines à rejoindre l’Alliance des mangroves pour le climat, un projet lancé par les Émirats arabes unis en partenariat avec l’Indonésie, pour protéger et restaurer les populations vitales de mangroves à travers le monde.
Mariam Almheiri a également pris la parole lors d’un événement ministériel de la COP28 au cours duquel elle a examiné et renforcé la Déclaration des dirigeants sur les systèmes alimentaires, l’agriculture et l’action climatique avec la contribution des nations africaines. Cela a fourni une opportunité inestimable de renforcer la collaboration internationale et de garantir que la Déclaration du leadership répond aux besoins des pays d’Afrique.
S’exprimant lors de l’événement ministériel, elle a déclaré : « Le changement climatique est une crise actuelle qui s’intensifie et qui exige notre attention immédiate », en ajoutant « Pour y répondre, nous devons placer la transformation du système alimentaire au cœur de nos discussions. La présidence de la COP28 des Émirats arabes unis est convaincue qu’il n’existe aucun moyen d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sans lutter contre les systèmes alimentaires et l’action contre le changement climatique ».
Lors de son dernier événement du Forum, elle a suscité l’enthousiasme pour la COP28, qui n’est plus qu’à 81 jours.
Elle a déclaré que l’objectif des Émirats arabes unis était que « la COP28 constitue un tournant mondial pour le changement climatique en recentrant les efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, garantir un financement climatique inclusif et mettre en œuvre des initiatives d’adaptation et d’atténuation qui protégeront les vies et les moyens de subsistance ».
La ministre a promis que les Émirats arabes unis aideraient l’Afrique à accéder au financement climatique dont elle a besoin pour les mesures d’adaptation en ajoutant : « Lors de la COP28, nous nous tiendrons aux côtés des nations africaines et plaiderons en faveur d’un financement climatique accru destiné aux initiatives de transformation du système alimentaire. L’Afrique n’est responsable que d’une petite fraction des émissions de gaz à effet de serre ; il est tout à fait normal que vous receviez tout le soutien disponible pour renforcer vos systèmes alimentaires, si gravement menacés par le changement climatique. Elle a rappelé aux participants que pour réparer les systèmes alimentaires mondiaux, nous devons d’abord réparer les systèmes alimentaires de l’Afrique.
Elle a également participé à une série de réunions bilatérales réussies pendant le Forum. Celles-ci comprenaient des réunions avec les ministres africains de l’agriculture, de l’environnement, de la sécurité alimentaire et de l’eau.