Selon les perspectives de la Banque africaine de développement (BAD) pour 2022–2023, la croissance de la Côte d’Ivoire va atteindre 6,7%, essentiellement tirée par l’agriculture qui constitue l’un des piliers de l’économie ivoirienne.
Si la Côte d’Ivoire se positionne comme l’un des géants mondiaux dans le secteur agricole, cette performance est à mettre à l’actif des autorités ivoiriennes, qui grâce aux réformes hardies mises en œuvre, ont permis l’amélioration des revenus des producteurs.
Des chiffres clés qui prouvent les places incomparables de la Côte d’Ivoire sur la scène mondiale. Ainsi le pays est, depuis plusieurs décennies, le premier producteur de fèves de cacao. La Côte d’Ivoire fournit à elle seule, 40% des besoins mondiaux. Ce pays est le 3è pays africain producteur de café, leader mondial du cajou, leader africain de la noix de kola, leader africain de la production d’hévéa tout en occupant le 3e rang mondial.
Ainsi, la filière du cajou enregistre de fortes progressions avec une production qui a doublé, en passant de 400 mille tonnes en 2011 à 1 million de tonnes en 2022. Et le pays a exporté 719 900 tonnes de noix brutes de cajou en 2022 contre 805 748 tonnes en 2021. Le secteur de l’anacarde réalise un chiffre d’affaires de plus de 600 milliards FCFA par an. La filière génère un revenu annuel de plus de 300 milliards FCFA aux 400 000 producteurs ivoiriens.
Pour la campagne cotonnière 2022-2023, le gouvernement ivoirien a fixé le kilo de coton graine de premier choix à 310 FCFA, soit une augmentation de 10 FCFA par rapport à la dernière campagne. Sur les perspectives pour la campagne 2022-2023, les projections de production sont de 570 425 tonnes. Sur la même période, le gouvernement a accordé une subvention de 28,4 milliards de FCFA aux producteurs pour contenir l’impact de la hausse des prix des intrants.
La Côte d’Ivoire a fait un bon sur le marché mondial du caoutchouc. Sa production en 2020 est estimée à 950.000 tonnes. Le secteur de l’hévéa en Côte d’Ivoire a rapporté, en 2021 environ 850 milliards FCFA. La production de café sur la période du 1er janvier au 31 décembre 2022, se chiffre à 95 mille tonnes contre 62 mille tonnes en 2021, soit une hausse de 52,60%. Le revenu brut cumulé perçu par les producteurs de café sur la même période est estimé à 66,50 milliards de FCFA, pour un prix garanti bord champ moyen de 701 FCFA/Kg sur la campagne 2021-2022, soit une hausse de 82,70%.
2,4 millions de tonnes de cacao en 2022 contre 2,2 millions de tonnes en 2021
Quant à la production de cacao, du 1er janvier au 31 décembre 2022, elle s’établit à 2,4 millions de tonnes contre 2,2 millions de tonnes en 2021, soit une hausse de 5,85%. Le revenu brut cumulé perçu par les producteurs est estimé à 2 038 milliards de FCFA, pour un prix garanti bord champ moyen de 852 FCFA/Kg sur la campagne 2021-2022, soit une hausse de 7,29%. Les investissements réalisés de janvier au 31 décembre 2022 s’établissent à 35 milliards de FCFA, contre un montant des redevances prélevées, sur la même période, établi à 22,35 milliards de francs CFA.
Ces investissements concernent essentiellement les achats de sacs brousse pour la collecte du café et du cacao et les activités d’appui au développement durable de la cacao-culture et de la caféiculture. On se souvient que durant la crise sanitaire due à la Covid-19, près de 300 milliards de FCFA ont été mobilisés pour soutenir le secteur agricole. Toutes ces prouesses ont été rendues possibles grâce aux réformes structurelles et institutionnelles entreprises par le gouvernement dans le domaine agricole.
Entre autres, la réorganisation de certaines filières, le renforcement de la bonne gouvernance et de la transparence dans la gestion des ressources, le renforcement des capacités de transformation des matières premières et l’amélioration du pouvoir d’achat des paysans. Choses qui ont eu pour effet d’améliorer la productivité.
Pour améliorer les conditions de vie des paysans, le gouvernement veut accélérer la transformation des matières premières agricoles pour renforcer la chaîne de valeur de certains produits, et moderniser l’agriculture à travers le Programme national d’investissement agricole (PNIA II) évalué à 11 905 milliards de FCFA sur la période 2018-2025.
Source: Afrique sur 7.ci