Changer le nom de son fonds d’investissement pour y ajouter un élément vert permet d’attirer de nouveaux épargnants, selon une étude de Morningstar parue lundi, qui constate également une baisse de l’investissement de ces fonds dans des activités économiques polluantes ou controversées.
Si, dans les 12 mois qui précédent son changement de nom, le fonds subit davantage de demande de retraits d’argent par les épargnants qu’il n’attire de nouveaux dépôts, « il enregistre un solde positif au cours des neuf mois suivants », conclut la société spécialisée en données financières Morningstar.
Pour ce faire, elle a analysé près de 1 000 fonds européens qui ont été renommés entre janvier 2018 et octobre 2022 avec un attribut faisant référence aux enjeux de développement durable, comme « durable », « responsable », « environnement », « climat », « impact », « transition » ou « social ».
Une récente croissance
La croissance des encours des fonds, à l’arrêt les cinq mois précédents le changement, connaît une nouvelle impulsion de minimum +0,5% lors des quatre mois suivants, avant de retomber, selon ce rapport. Mais cela reste très en dessous des fonds durables déjà installés qui connaissent une croissance entre 2,5% et 3,5% durant toute cette période.
De nouveaux choix d’investissement sont aussi identifiés par Morningstar : l’exposition aux armes controversées, au tabac ou aux énergies fossiles diminue nettement à partir d’un trimestre avant le changement de nom.
Toutefois, après cette première baisse, « l’exposition à ces activités reste largement inchangée par la suite et plus élevée que celle des homologues durables » déjà installés, note Morningstar.
Avec AFP.
Source : https://www.linfodurable.fr/sites/linfodurable/themes/id1/img/logo_NB.svg