Prêts, ristournes, primes… Il existe une multitude d’aides financières pour réaliser la rénovation énergétique de son logement.
Les dispositifs incitant à la rénovation énergétique se sont multipliés au fil des années et des gouvernements. Il devient parfois difficile de s’y retrouver. Découvrez à quelles aides vous pouvez prétendre en 2023, ID a fait le bilan pour vous.
Lors de ses vœux à la presse, le 20 janvier dernier, l’Agence nationale de l’habitat (ANAH) s’est félicitée du bilan de 2022. Elle a financé près de 670 000 travaux de rénovation énergétique, ce qui a permis « au total 5,2 TWh d’économies annuelles d’énergie ». Améliorer la performance énergétique de son logement permet effectivement de diminuer drastiquement ses factures. De la pose de doubles vitrages à celle de panneaux solaires, en passant par l’isolation des toitures, tous ces projets seront soutenus par les pouvoirs publics. ID vous guide à travers les multiples aides dont vous pouvez bénéficier.
MaPrimeRénov’, dispositif majeur de l’ANAH
Depuis 2021, MaPrimeRénov’ permet aux particuliers d’obtenir des aides financières conséquentes pour la rénovation énergétique de leur résidence principale. En janvier et février 2023, cette aide a évolué. « Les montants de travaux soutenus via MaPrimeRénov’ vont augmenter, afin de prendre en compte l’inflation », précise le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu. En effet, les primes pour les revenus très modestes ont doublé, de 1500 € à 3000 €. De même, les plafonds des travaux finançables passent de 15 000 € à 25 000 €. Par souci écologique, MaPrimeRénov’ ne comprend plus l’achat d’une chaudière à gaz. Cependant, il est possible jusqu’au 1er avril de bénéficier d’un bonus de 1000 € pour remplacer une chaudière au fioul ou à gaz par un équipement fonctionnant à une énergie renouvelable.
Pour les plus grands projets, le forfait « rénovation globale » est relevé à 10 000 € d’aides pour les tranches de revenus intermédiaires, et 5 000 € pour les tranches supérieures. Pour les travaux permettant un gain énergétique d’au moins 35 %, l’offre MaPrimeRénov’ Sérénité voit ses plafonds revalorisés, de 30 000 € à 35 000 €. Cette aide peut financer jusqu’à 50 % des travaux (17 500 €). Depuis janvier, elle oblige à se faire accompagner par un conseiller agréé.
Une multitude de primes et d’avantages
L’ANAH n’est cependant pas la seule instance qui peut vous aider dans la rénovation de votre logement. Moins connus, d’autres dispositifs sont proposés :
- Avec les Certificats d’économies d’énergie (CEE), les fournisseurs d’énergies ont depuis 2016 obligation de « promouvoir des actions efficaces d’économies d’énergie ». Ils doivent s’engager à proposer des prêts à taux bonifiés, verser des primes et accompagner les travaux de rénovation énergétique.
- En 2019, le gouvernement lance les « primes coup de pouce ». Elles sont destinées à certains travaux, comme le remplacement d’une chaudière par un équipement utilisant des énergies renouvelables, ou même une rénovation globale, et peuvent aller jusqu’à 5 000 €.
- Pour les « petits » travaux, comme l’isolation des combles ou l’installation de panneaux solaires, vous pouvez bénéficier d’une TVA à taux réduit sur les travaux, à 5,5 % (contre 10 % pour une rénovation « classique »).
- Plus étonnamment, la caisse de retraite peut aider financièrement une personne retraitée pour effectuer des travaux d’isolation par exemple.
- Les collectivités locales ont aussi mis en place des aides qui leur sont particulières.
Des aides au financement
Si ces aides versées en aval des travaux peuvent être incitatives, avancer ces sommes n’est pas toujours évident. C’est pourquoi des options de prêts avantageux pour financer la rénovation énergétique sont proposées par l’État et certaines banques. L’Eco-prêt à taux zéro est la plus connue de ces aides. Il peut aller jusqu’à 30 000 € remboursable sur 15 ans. Depuis 2022, il est possible de contracter un deuxième éco prêt pour financer le reste à charge des travaux entrepris grâce à MaPrimeRénov’.
D’autres moyens de financement, sur critères sociaux, existent, comme le prêt avant rénovation et le prêt à l’amélioration de l’habitat. Le premier est un prêt hypothécaire, remboursé seulement lors de la revente ou la succession du bien rénové. Le second est proposé par la Caf, sous conditions d’être bénéficiaire d’une prestation familiale, et d’avoir au moins un enfant à charge.
Toutes ces offres s’adressent aux propriétaires comme aux locataires. Elles sont en grande majorité cumulables entre elles. Leur octroi est conditionné à la réalisation des travaux par une entreprise disposant du label Reconnu Garant de l’Environnement (RGE). Pour y voir plus clair, le site France Rénov a créé un simulateur des aides auxquelles vous pouvez prétendre en fonction de vos projets
Source : https://www.linfodurable.fr/sites/linfodurable/themes/id1/img/logo_NB.svg